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27 octobre 2011

Le pacte des vierges

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Grâce à Agnès, je participe...

J'ai choisi ce livre car le sujet m'intrigait.

C'était agréable de le recevoir gratuitement à domicile, avec pour seule obligation de vous en parler ensuite ici.

 

 

 

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« A la fin de l’année scolaire, le lycée de Gloucester (Massachussets) comptait 17 jeunes filles enceintes […] La moitié d’entre elles - toutes ont moins de seize ans -  ont avoué avoir fait un pacte pour avoir leurs bébés et les élever ensemble »

Times Magazine, 18 juillet 2008.


 Est-ce un roman ? un document témoignage ? Ecrit à partir d'un événement réel, nous écoutons quatre de ces jeunes filles parler à l'auteure. Dans un style oral, leurs voix se succèdent. L'auteure écoute et, si elle intervient, nous ne le savons qu'à travers le discours des jeunes. Nous pouvons supposer que c'est une journaliste française, qui veut écrire un livre racontant leur véritable histoire.

L'idée qu'elle écoute, sans a priori, en prenant et laissant le temps, est essentielle dans ce texte. Elle offre aux jeunes filles une reconnaissance, totalement à l'opposé des adultes qui les entourent, qui cherchent essentiellement à savoir qui sont les pères et quelle est la nature du pacte qui les lie, mais, surtout, des media qui ne recherchent que des informations croustillantes et malsaines.

Lana, la meneuse, dont le père a disparu et qui est responsable de sa mère abrutie par l'alcool, les médicaments et la télévision ; Cindy, l'amie rencontrée dans un foyer, aux parents absents, élevée avec son petit frère par une tante institutrice peu attentive ; Sue, dont les parents, catholiques puritains, veulent faire passer le bébé pour leur propre enfant ; Kylie, dont la mère superficielle lui a fait enchaîner dès toute petite les concours de Mini Miss, sont amies et forment une sorte de clan.

 

Derrière leurs provocations, ce sont des enfants dont personne ne s'est réellement préoccupées. Elles ont voulu (se) créer une vie meilleure à travers la solidarité de leur groupe. Elles se sont jugées assez mûres, car solidaires, pour être mères. Elles ont cru avoir prévu les complications financières à venir en accumulant un petit magot commun. Sans image positive du père, elles ont occulté la présence des hommes dans l'éducation de leurs enfants. Elles n'ont pas anticipé les réactions de la société dans son ensemble et sont submergées par les critiques, la curiosité malsaine.

Mais la grossesse n'est pas un temps aussi simple, joyeux, léger que prévu.

 

Une image d'une certaine société américaine ? Seulement américaine ?

 

Mon avis : c'est un livre facile à lire (petits chapitres, écriture fluide) dans lequel on entre facilement et dont la lecture est portée par l'envie de savoir, de comprendre. Aucune vraie réponse n'est donnée, au lecteur de la trouver ou pas !

 

 

J'entends une chanson prenante d'Anne Sylvestre en lisant la fin...

 Je ne sais plus comment mettre de la musique alors je vous invite à aller écouter Rose...

Rose, elle avait seize ans, c'était une gamine,
elle aimait s'amuser, n'y voyait pas de mal.
Ses parents la gardaient comme une perle fine,
elle passait la fenêtre et s'en allait au bal.
Elle voulait s'amuser, c'est vrai, je le répète,
elle aimait les garçons, surtout pour en rêver.
Elle ne savait rien des envers de la fête.
Elle couchait parfois, mais pour se réchauffer.

Elle ne savait rien, j'en suis presque certaine,
car sa mère disait qu'elle avait bien le temps.
Aussi ce fut après bon nombre de semaines
qu'elle sut que peut-être elle portait un enfant.
Elle n'y crut pas trop ou s'empêcha d'y croire.
Un jour, elle ne put le cacher plus longtemps.
Son père la chassa comme dans les histoires
et le garçon se moqua d'elle évidemment.

Rose aurait bien voulu ne pas garder la chose
qu'elle désavouait de tout son corps surpris,
mais il était trop tard et la métamorphose
continuait sans elle et l'effrayait aussi.
Quand elle se débattit pour la jeter au monde,
elle dit que surtout elle n'en voulait pas,
mais on lui mit aux bras une poupée si blonde
que toute son enfance au coeur lui remonta.

Elle essaya de vivre et n'y fut pas habile,
la misère est plus dure à qui ne comprend rien.
Elle était isolée dans le désert des villes
et personne jamais ne lui tendit la main.
Elle ne savait pas, et vous devez me croire,
qu'un enfant, ça diffère un peu d'une poupée,
et quand elle sortait, elle avait en mémoire
qu'il était dans sa boîte et qu'elle l'avait rangé.

Mais un jour qu'elle avait plus fort que d'habitude
joué à la maman et qu'il ne bougeait plus,
elle a vu plus de gens que dans sa solitude,
quand elle avait besoin il n'en était venu.
Vous allez la juger du haut de votre tête,
Monsieur le Président et Messieurs de la Cour.
N'oubliez pas surtout qu'avec nous tous vous êtes
coupables de silence et de manque d'amour.

Le malheur, voyez-vous, est une autre planète,
et nous devrions bien la découvrir un jour.

Paroles et Musique: Anne Sylvestre   

1981 Comme quoi rien ne change vraiment...

 

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Commentaires
M
Il est joli ton billet ... vraiment joli ;o))
Z
C'est un beau texte mais qu'est-ce qu'il fait mal............et si peu de changement en 30 ans!
J
Un livre qui traite d'un sujet bien actuel il y a énormément de très jeunes filles mamans à une époque ou l'on peut planifier sa grossesse c'est un peu paradoxal !<br /> <br /> Un texte dur qui ne laisse pas indifférente, je ne suis pas certaine d'avoir envie de la musique en plus c'est déjà bien lourd tout seul. :-(
M
que la chanson d'Anne Sylvestre... j'en ai la chair de poule...
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